La SAINTELYON, cette course mythique de nuit, avec Jérome, on y songeait déjà l’année dernière, mais, pas encore prêts pour franchir le pas. Cette année, de retour de la Réunion, encore plein d’énergie dans les jambes après notre « coursinette » la Mascareignes, c’est décidé, on fait la SAINTELYON. Tony se joint à nous, à la chasse aux points pour suivre les copains sur l’UTMB , puis Valentin , qui court comme nous, juste pour le fun ! Grégory et Antoine, eux, étaient déjà inscrits depuis un moment ; on les trouvera d’ailleurs, seulement à Saint Etienne, pour le départ de la course.

Samedi après midi : retrait des dossards à la Halle Tony Garnier à Lyon, pas trop de monde, tant mieux, on ne perdra pas trop de temps pour les formalités. Puis, rencontre avec Philippe et Nadine Dumont qui flânent dans le village expo, allez, petite bière pour les retrouvailles !

Vers 18h, départ de la navette pour Saint Etienne, tout est bien organisé, pas trop d’attente non plus.

19h30 , Saint Etienne, on y est ! C’est l’heure de la pasta party, Valentin nous fait un petit sketch avec la caissière, car il n’a pas eu son ticket repas avec son dossard, et il ne veut pas payer un 2ème ticket ! Quelques minutes de négociation et la caissière le laisse passer ! Des pâtes chaudes ! ça fait du bien, car il ne fait pas si chaud que ça dehors, ça réchauffe ! Quelle idée on a eue de s’inscrire sur cette course, on va se geler toute la nuit !! Greg nous retrouve pour récupérer son dossard qu’on avait retiré à Lyon, puis va manger ses pâtes chez maman ! Petit café pour finir le repas puis repos. Il y a déjà plein de monde allongé par terre, on dirait un camp de clochards. Heureusement dans la salle , il ne fait pas froid. On fait pareil, petite sieste à même le sol.

Vers 23 h , Rémi L vient nous faire un coucou, et nous encourager, c’est sympa ! Puis Antoine nous rejoint.

23h30 tout le monde dehors ! Bien habillés, finalement il ne fait pas si froid que ça ! On a de la chance, les conditions météo sont excellentes ce soir. Greg arrive à son tour, nous voilà enfin prêts, tous les six, pour le grand départ. On est plus de 6000 personnes, c’est impressionnant !

0h00 c’est parti ! Antoine et Valentin partent devant, ils feront chacun leur course en solo. Tony, Greg et Jérome décident de rester avec moi une bonne partie du parcours et accéléreront après. Les 1ers km sont en ville sur bitume, ça démarre pas trop fort , le rythme me convient, je ne veux surtout pas m’essouffler d’entrée. Vers le 7ème km, on sort de la ville, enfin un sentier ! Il faut allumer les frontales, c’est là que je me rend compte du nombre important de coureurs, un ruban lumineux de frontales illumine la campagne, c’est magique ! Le terrain est vallonné, petites montées, petites descentes, rien de technique, ça roule. Le 1er ravito est bondé, on doit se frayer un chemin pour prendre à boire et à manger, pas très bien achalandé en plus, « il n’y a même pas de saucisson » rale Tony ! On ne s’arrête pas trop et on enchaîne. Tony donne le rythme
  euh ... Tony à ce rythme là, je n’arriverai jamais au bout, moi ! Continue seul si tu veux.
  non, non, je reste avec vous, répond il, passe devant, alors, et donne le rythme ok petit rythme tranquille, alors, mais il y a trop de monde, on est géné pour doubler et ce terrain trop roulant pour moi, commence vraiment à être monotone. On passe le 2ème ravito, toujours aussi bondé, enfin il y a du saucisson et du fromage, ouf ! Entre le 30ème et le 40 ème km, Greg a un petit coup de mou et court derrière avec moi. A ce moment là , on est un peu en mode automate, je crois ! Tony a décidé de rester avec nous jusqu’au 40 ème et de s’échapper ensuite. Jérome me suit et verra après. 3ème ravito 40 ème km, Tony reste toujours avec nous, même s’il dit qu’on enfile des perles et qu’on va bientôt finir toute la panoplie des colliers, bracelets, etc... Je n’arrête pas de lui dire -part devant si tu veux , fait toi plaisir
  non, non, je reste avec vous, le rythme me va
  comme tu veux ! Le terrain est sec, une chance, pas de neige, pas de verglas, pas de vent et même pas froid ! Les coqs commencent à chanter, le jour va bientôt se lever ! On a passé le point culminant de la course, maintenant c’est profil descendant jusqu’à Lyon ; mais le parcours est toujours très roulant, du coup on court tout le temps , au même rythme . .. 50ème km, je commence à fatiguer. Greg , lui, va beaucoup mieux , Jérome se maintient, petites douleurs intestinales, mais rien de méchant. Vers le 55ème km, Tony et Greg décident de partir devant ; Jérome reste avec moi, mais je sais qu’il pourrait aller plus vite... J’arrive au dernier ravito, un peu cassée, écoeurée, j’ai du mal à manger. Il reste 10 km, je ne sais pas si je vais arriver à courir jusqu’au bout. Je repars doucement et dis à Jérome de filer s’il veut, je vais terminer tranquillement, en marchant s’il faut. Au bout d’un moment, je ne le vois plus, il a dù tracer ! Je marche sur 2 ou 3 km, ça me détend les jambes et me permet de récupérer, puis je prends une gorgée de compote qu’il me reste, l’appétit revient, je finis ma compote, prends un biscuit et le tonus revient. Les jambes tirent un peu, mais ça va, je trottine, puis recours un peu. Le compte à rebours des km a commencé : 5km , 4 km , 3 km , l’énergie est revenue, 2 km , j’y suis, je la tiens cette Saintelyon. Je descends les marches en courant, doucement quand même, pas au rythme « machine à écrire », non plus ! , 1 km, je cours vraiment...la foule est là pour applaudir les coureurs, c’est génial, je souris...500 m , 200 m 100 m , ça y est , j’y suis, je passe l’arche d’arrivée, c’est trop bon !! Je vois Jérome au bord qui m’attend 9h46 min , contente, je suis arrivée au bout !! Jérome a eu un excès d’énergie à la fin et a accéléré jusqu’à l’arrivée, Tony est là, en pleine forme, Valentin aussi, il nous a fait une course en mode éclair ! Antoine est arrivé également, un peu déçu, mais content d’être au bout, et Greg ? Il est où ?
  A l’infirmerie, nous dit Tony, il n’était pas très bien !
  Ah, tout ça pour voir les petites infirmières !!

Voilà, malgré un profil un peu trop roulant pour moi et trop de bitume à mon goût, c’était une très belle expérience d’affronter une course la nuit, en plein hiver et de partager ces moments là en équipe.

Un grand merci aux garçons et à mon cher et tendre de m’avoir accompagnée sur quasiment tout le parcours et encore bravo à ceux que je n’ai vu qu’à l’arrivée !

Bon, alors, est ce qu’on parle encore d’une coursinette, là ??!!!!